dimanche 8 janvier 2017

IL FAUT SAVOIR QUI VOUS IMITEZ ET NON COMME FONT LES AUTRES (IMITÉ KA DÉTÉNN)





Éphésiens 5:1-2 Puisque vous êtes les enfants bien-aimés de Dieu, suivez l’exemple de votre Père. Que votre vie soit dirigée par l’amour, de même que Christ nous a aimés et a livré lui-même sa vie à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice dont le parfum plaît à Dieu.


Bien aimé, nous avons tous entendu ce proverbe créoles, et qui nous parle aussi bien en français, “ Imité ka détènn. (Imiter déteint). Il faut agir selon ses moyens et non comme font les autres.”

Le mot grec mimétès, employé par l'Apôtre Paul  qui veut dire littéralement «imitateur». Chez les Grecs, cela peut être, en bonne part le poète ou l’acteur, en mauvaise part le comédien ou le charlatan. Dans le Nouveau Testament, on retrouve ce terme dans le même sens qu’en Ephésiens 5:1 en 1 Corinthiens 4:16 et 11:1, 1 Thessaloniciens 1:6 et 2:14, et en Hébreux 6:12.
Le verbe mimeomaï, qui désigne l’action d’imiter, soit au sens physique (voix, gestes, cris…), soit au sens moral (actions, qualités…) apparaît en 2 Thessaloniciens 3:7 et 9 (imiter l’apôtre), Hébreux 13:7 (imiter les conducteurs spirituels) et 3 Jean 11 (imiter le bien).

La Parole de Dieu nous demande d’imiter Christ, Jésus, et même quelquefois on nous demande de prendre comme modèle un homme , un pasteur, un prophète… Mais comme dit cette fameuse proverbe “Imiter déteint” alors ce qui veux dire , si nous imitons ou suivons la mauvaise personne nous risquons de nous perdre.

«Imitez Dieu», dit l’apôtre Paul. Mais l’imitation n’exige-t-elle pas un contact concret qu’il ne m’est pas facile d’avoir avec le Dieu «que nul œil n’a vu ni ne peut voir»?

Bien aimé,  Dieu ne nous donnera jamais une voie pour nous perdre, et même pas des aliments souillé à ses enfants et il nous le dit clairement dans sa parole.
Frère, aujourd’hui encore nous sommes aussi exhortés ailleurs à imiter Christ : « Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ » (1 Cor. 11:1), Philippiens 2, Colossiens 2, « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2:21). Ces dernières exhortations se rattachent surtout à la Personne de Christ, qui a parfaitement manifesté les caractères de Dieu sur la terre.
Étant imitateurs de Dieu nous sommes ensuite appelés à marcher dans l’amour = un amour en activité, dans l’oubli de soi-même et dans le dévouement pour les autres, qui va beaucoup plus loin que le support mutuel ou la disposition de cœur à pardonner les torts des autres.

Imiter Jésus? C’est vrai qu’il a dit: «Celui qui m’a vu a vu le Père.» Et nous  portons en nous, incontestablement, une certaine image de Jésus, à partir de la méditation des Ecritures sainte. Il en résulte même, dans votre existence, un certain comportement, des pensées et une prière assez précises. Mais n’est-ce que cela l’imitation?

Alors imiter d’autres personnes, par exemple des chrétiens influents et avancés? Inconcevable! cette réforme révolte certain d’entre nous aujourd’hui «Si l’on devait constamment s’imiter les uns les autres, à quoi bon une âme et un esprit pour chacun?» J’en suis persuadé: si aujourd’hui nous nous contentons de suivre l’exemple de ceux qui nous ont précédé dans nos vie, nos famille ou proche nous serons peut être accro de l’argent , ou esclave du bien ou du mal, et nous serons pas un vrai disciple de Christ aujourd’hui.

La notion d’imitation semble propre au Nouveau Testament. Elle n’est toutefois pas absente de l’Ancien Testament. La réalité fondamentale pour Israël, c’est que le Seigneur s’est fait connaître. Il ne s’agit pas encore d’imiter Dieu au sens où on le verra dans le Nouveau Testament, mais d’accepter pour unique règle de conduite la loi du Dieu libérateur. Dès lors, le péché le plus grave, c’est d’imiter les nations païennes, celles qui adorent les divinités qu’elles se sont faites elles-mêmes. «Tu ne te prosterneras point devant leurs dieux et tu ne les serviras point… Tu n’imiteras point leur conduite.» (Ex 23:24)

Ainsi, quoique le thème de l’imitation de Dieu en Jésus ne soit que bien rarement pris en compte dans les Églises réformées aujourd’hui, probablement par peur de retomber dans le traditionnel moralisme protestant, force est cependant de constater qu’il est bien biblique et heureusement évangélique. Et puisqu’il l’est, il vaut donc la peine de poursuivre la recherche, en espérant qu’on contribue, par là, à rendre la vie chrétienne un peu moins tâtonnante et le témoignage plus clair et plus fort.

Pour nous maintenant, la grâce et l’amour qui descendent de Dieu (car son amour est versé dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné), agissent en nous et remontent vers Dieu en dévouement. La puissance de l’amour et l’élévation des motifs est ainsi la pierre de touche de tout service chrétien. On mesure la différence entre le christianisme qui présente aux croyants Christ comme modèle et comme objet, et la loi, parfaite à sa place comme expression du bien dans l’homme, qui présentait l’amour pour soi-même comme mesure de l’amour pour les autres.

Conclusion :

Le chrétien, le disciples est appelé à offrir son corps en sacrifice vivant (Rom. 12), privilège qui se rattache, à un point de vue inférieur, à l’offrande de gâteau de la vie parfaite de Christ homme. Toutefois, dans l’épître aux Éphésiens, les croyants sont vus comme dans les lieux célestes et descendant sur la terre pour être imitateurs de Dieu lui-même, en marchant dans l’amour.

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